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Loin de la mer
Loin de la mer
  • Loin de la mer, ma force vient du vent ... Au départ, ce blog était pour retrouver ma Florence laissée au Gabon, et parler de ce pays, maintenant, on y retrouve ma famille, ce que je fais, ce que j'aime et ce que je n'aime pas ...
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Loin de la mer
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6 janvier 2007

Extraits de carnet

Extrtaits du journal de Georges Emile luche ... 

1er août 1914:

10 heures du matin: j'apprends l'ordre d'appel. Etant à l'atelier, je pars immédiatement pour Bobigny. Je m'habille, à 11 heures je suis de retour à Paris. Je dis au revoir à georges et en route. Je passe chez mon oncle: je trouve tout le monde en larmes. Camille est parti le matin pour Chalans. Je rentre au fort de Vincennes vers 3 heures. A 4 heures, je suis douché, j'ai pantalon, capote et sac: me voilà chasseur à pieds mour la nuit. Je remplis des paillasses. vers 8 heures, après avoir mangé un morceau, je me couche dans la chapelle. Dans la soirée, j'apprends que la mobilisation est ordonnée.

2 août:

Bien mauvaise nuit: les réservistes arrivent à chaque instant. C'est un vacarme infernal. Ce matin, réveil à volonté. je me lève vers 6 heures et je me promène dans le fort qui est rempli de troupes. vers 10 heures, on me demande au bureau avec deux camarades: j'apprends que je vais au fort de Noisy. Je mange la soupe, et on nous déshabille. je sors du fort et je vais casser la croute avec mon ancien sergentqui lui aussi retourne au groupe. il demeure à vincennes. Nous allons à pieds à Noisy car il n'y a plus de tramway. Nous arrivons vers 6 heures. personne ne s'occupe de nous. Je me déshabille pour passer la nuit.

3 août:

Ce matin, réveil à 6 heures. Dans la matinée, on nous habille en cycliste. Cette fois j'ai un fusil, des cartouches et une machine: me voici prêt. A 9 heures, on quitte le fort à vélo pour rejoindre le groupe actif à la frontière. Nous sommes acclamés sur notre passage à Paris. On nous jette des fleurs et des petits drapeaux: en arrivant à la gare de la villette, nous avons chacun le notre. Nous embarquons dans un train de voyageurs. En avant. Adieu paris, te reverrai je jamais ? Dans la nuit, j'apperçois le clocher de Bobigny. Dans le train, tout le monde chante et rit.

4 août:

Après toute la nuit passée dans le train, nous voici à Charleville: il est 10 heures. La ville est déjà pleine de monde. Nous cantonons dans une laminerie. Je couche sur une plaque de tôle, c'est un peu moins souple que mon lit. vers 4 heures, j'apprends que la guerre est déclarée.

5 août:

Nous partons de bonne heure pour rejoindre ceux de l'active. Journée très fatigante dans la montagne. Nous arrivons vers 2 heures à la Chapelle. L'active n'est pas encore arrivée. Nous serons rassemblés de main.

6 août:

Ce matin, je retrouve les anciens copains. On nous mélange tous: je me retrouve dans mon ancien peloton avec les mêmes gradés. Vers 6 heures du matin, nous passons la frontière: nous voici en Belgique, à Boullons, première ville que nous traversons. Accueil enthousiste des habitants. Toute la population est dans les rues et nous regarde passer en criant "Vive la France !" Dans toutes les villes que nous traversons, on nous distribue de tout: pain, beurre, confitures, tabac, cigares, cigarettes, vins, bières etc ..., on en est embarrassé. Nous cantonons à St Hubert, une jolie petite ville. Je visite rapidement la magnifique petite église. Nous sommes très bien reçus. Je cantone dans un théatre où l'on me coupe les cheveux ras. Cela ne me gêne pas, car il fait trop chaud.
 

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